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Pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau?
5 juillet 2013

Mon parcours universitaire

 Bonjour à toutes et tous,

Je vais aujourd'hui me prêter à un exercice qui pour moi ne va plus vraiment de soi, à savoir ce que j'appellerais « l'écriture spontanée » : j'écris les choses comme elles me viennent, comme je les pense, et je construis mon texte en construisant ma pensée. Je pratiquais ça avant, dans ma prime adolescence, lorsque tenir un skyblog était aussi courant que d'avoir un compte facebook aujourd'hui. Autant dire que j'ai un peu de mal à ne pas revenir sur mes phrases, les relire, les corriger. Bref, passons, je ne publie pas cet article pour divaguer. J'arrive à un moment charnière de ma vie où je peux me permettre un bilan, une rétrospective argumentée, alors ne nous privons pas comme disait l'autre !

 

Prologue

Ca va faire maintenant cinq ans, cinq longues années que je suis entré dans ce qu'on appelle dans le jargon professoral les « études supérieures ». Et comme nombre de mes concitoyens, à la sortie du lycée mon baccalauréat en poche, j'avais trois idées en tête :

1/ J'ai obtenu le bac le moins utile de France : le bac L

2/ J'ai 19 ans et je ne sais toujours pas dans quelle voie me diriger – mon dieu, mon dieu, c'est affreux, c'est la fin du monde, j'aurais du écouter mes profs de collège/mes profs de lycée/mes parents/mes amis/les médias/la Terre entière et aller en S, que faire ???? –

3/ Bon ! Eh bah maintenant le permis et on est bon !

Mettons de côté le permis : pour résumer, en sortie de baccalauréat, comme nombre de mes concitoyens, j'ai fait le choix le plus logique du monde, à savoir aller à la fac !

 

Première année (Bac +1)

J'entame donc mon cursus universitaire avec une licence d'Arts du spectacle à l'université d'Evry Val d'Essonne, petite université de banlieue très réputée... en Essonne ! Car à mon arrivée dans cette université, l'une des choses que je découvre en écoutant parler mes profs d'une part et mes amis parisiens d'autre part, c'est que celle-ci estampillée « de banlieue ». Pour ma part, ayant toujours vécu en banlieue parisienne, j'en ai déduit que c'était tout simplement la suite logique des choses. J'ai donc validé mon premier semestre, puis mon second. Et pourtant, j'ai certainement du rater quelque chose comme deux mois de cours. Vous allez me dire : « bouh l'étudiant pas sérieux qui s'est mis à faire la fête et à rester dormir chez lui, bouh ! » Eh bien non ! Rien de ce genre, ça n'a jamais été mon truc. Si j'ai raté autant de cours, c'est parce que mon université a été bloquée ! Pendant près de deux mois ! A chaque entrée squattaient des sortes de hippies communistes barbus arborant fièrement un sticker « UNEF » sur leur poitrine tout en jouant de la guitare. Et quand je parle de squat, je sais de quoi je parle : militants et militantes se relayaient pour occuper les lieux 24h/24h et dormaient carrément devant la fac (c'était le printemps, coup de bol !) Pendant ce temps, d'autres étudiants hippies communistes barbus se réunissaient presque quotidiennement en AG – comprenez Assemblées Générales – pour décider démocratiquement – ou presque – du sort de toute une université : « Bon, après deux heures de débat stérile mais agité entre hippies communistes barbus d'un côté, et futurs goldenboys sarkozistes en costumes de l'autre, nous pouvons passer au vote qui décidera de toute façon de maintenir le blocage de la fac ». Au début je participais à ces AG, pour qu'on ne décide pas de mon sort à ma place. Très vite, voyant quelle blague cosmique c'était en réalité, j'ai fui ces réunions inutiles. Vous aurez peut-être deviné qu'il s'agissait du merveilleux, merveilleux projet de loi du gouvernement Sarkozy, j'ai nommé le CPE, Contrat de Première Embauche. Merci pour cet entêtement politique !

A ce moment-là, j'avais certes validé mon année, mais j'avais un certain manque de connaissances et même moi, alors jeune couillon de 20 ans, j'arrivais à me rendre compte que cette première année de licence n'était objectivement pas une réussite. Sans parler du fait que les rumeurs allaient bon train dans les couloirs de la fac : « Vous verrez, toutes les licences artistiques vont sauter, et puis tous les masters, parce que ça coûte trop cher au gouvernement. Il faut pas se leurrer, les licences Arts du spectacle ne tiendront pas plus d'un an, elles seront les premières à sauter ». Au passage merci les Licence 3 pour votre optimisme, ça faisait chaud au coeur. J'ai donc décidé, pour me faire une base de connaissances plus solide, de passer des Arts du spectacle aux Lettres Modernes. J'avais deux universités à appeler : La Sorbonne Nouvelle Paris 3 et Créteil Paris 12, tout simplement parce qu'elles proposaient toutes les deux un parcours alliant les Lettres Modernes à la Médiation Culturelle, que je venais alors de découvrir. Sauf que les facs commençaient à connaître l'anarchie à ce moment-là. Et des deux, la seule qui m'ait répondu, c'est Paris 12. J'ai donc fait le choix, à nouveau, d'une université de banlieue !

 

Deuxième, troisième et quatrième années (Bac +1 à Bac +3)

J'ai choisi les Lettres Modernes en quelque sorte par défi. Il faut savoir qu'avant d'entamer cette licence, je DE-TES-TAIS lire. Réellement. Etant enfant j'ai eu ma phase BD, Chair de poule et Stephen King pendant laquelle je lisais énormément, mais on va se mettre d'accord sur une chose tout de suite : le lycée tue ton goût à la lecture. Par un procédé plutôt pervers de lectures et de travaux totalement scolaires, le lycée te fait définitivement abandonner le plaisir d'ouvrir un livre de ton propre chef. C'est dit. Imaginez donc mon arrivée en licence de LETTRES MODERNES ! Comment étudier avec délectation la littérature du Moyen Âge et l'Ancien Français lorsque vous n'aimez pas lire ? Finalement ça n'a pas été si terrible. J'ai fait le bon choix dans mes options transversales, et j'ai eu la chance de suivre les cours de professeurs investis. Ils ont été dans les premiers à comprendre que parler de la littérature qui les passionne leur permettrait une meilleure transmission. J'ai ainsi appris à lire et à aimer des auteurs qui m'étaient auparavant totalement inaccessibles : Baudelaire, Rimbaud, Mallarmé, Césaire, Camus, Ionesco, Beckett, Giono, Perec, Carroll, Mauriac, Gide, Morand et tellement d'autres. Et c'est LA différence, selon moi, entre le lycée et l'université : les professeurs de lycée sont de manière générale des gestionnaires de classe et appliquent un programme qu'ils n'approuvent pas toujours, quand les enseignants-chercheurs sont de manière générale des gens disposant d'un certain savoir et qui font part à l'ensemble d'une classe de ce qui les passionne. J'ai bien sûr eu des professeurs en lycée, et notamment en littérature, absolument géniaux, ainsi que des professeurs en université, et notamment en littérature, absolument catastrophiques. Mais de manière générale, je ne crois pas être trop éloigné de la réalité.

Faute de pouvoir établir une équivalence entre ma L1 Arts du spectacle et le cursus de Lettres Modernes (et un grand merci au système hermétique du LMD !), j'ai du refaire une licence 1 à Créteil. Les deux premières années se sont relativement bien passées puisque je les ai validées sans vrai soucis. J'ai pris goût de manière exponentielle à la littérature et surtout au théâtre. Puis est arrivée la L3 qui fut particulière puisqu'il s'est agi d'une troisième année de Lettres Modernes parcours Médiation Culturelle. Cette année a été pour moi extrêmement riche en révélations, en découvertes ; j'y ai commencé à entrevoir (enfin !) ma future voie professionnelle, à savoir les métiers de la culture. Mais si cette L3 m'aura été incroyablement profitable sur bien des points, elle a aussi révélé certaines failles du système universitaire, à coupler avec des difficultés en termes de relations humaines. En effet, certaines tensions se sont accumulées au sein du petit groupe d'étudiants que nous étions, groupe qui a explosé en milieu de second semestre et s'est divisé. C'est anecdotique, mais ça nous a notamment empêché d'être à l'initiative d'un projet de promotion de la filière qui aurait pu être extrêmement formateur pour nous. Enfin passons. Me voilà donc avec ma licence de Lettres Modernes parcours Médiation Culturelle en poche ! Et je suis à ce moment tiraillé entre deux envies de poursuite d'études : effectuer un master tourné vers les métiers de la culture, ou un master tourné vers la mise en scène et le théâtre. Je penche tantôt vers l'un, tantôt vers l'autre. Dans le doute, les échéances approchant, je m'inscris partout ! (près de 10 candidatures dans toute la France : Paris, Bordeaux, Lille, Nice, Strasbourg, Poitiers, etc...). Le master qui m'attire le plus est celui de Lille pour deux raisons fondamentales. La première, c'est que Lille-Paris ne se fait qu'en 1h de TGV, ce qui était important sachant que ma chérie et une part de ma famille resteraientt en région parisienne. La seconde, c'est que le master semblait idéal : master 1 et 2 Création et Etude des Arts Contemporains, spécialité pratique et pédagogie des arts de la scène. Dans un jargon moins universitaire, ça signifiait (et c'était d'ailleurs explicité de cette manière sur le site de Lille 3) une utilisation et un questionnement de la pratique artistique comme outil de médiation. Génial ! Un super compromis, chouette ! Direction l'université de Lille 3, théoriquement pour 2 ans, avec à la clé un super master en poche. Entre temps, mes candidatures pour Bordeaux et Strasbourg ont été acceptées : les deux masters étaient réputés pour être excellents et très sélectifs, mais comme il s'agissait d'études théâtrales, je suis resté sur le master lillois.

 

Cinquième année (Bac +4)

Nous arrivons donc à l'université de Lille 3 et pour parfaire mon cursus de prestige et finir en beauté, je passe de la banlieue à la province ! J'y entame ainsi mon Master 1 CEAC – spécialités Arts de la scène. Oui, il a effectivement changé de nom par rapport au paragraphe précédent. C'est normal. C'est comme ça que l'on appelait mon master à Lille 3 au quotidien. Et je me suis vite rendu compte que ce n'était pas que pour des raisons facilité de prononciation que le mot « pédagogie » ne faisait pas partie de l'appellation courante de ma formation. Par où commencer ?... Commençons par dire que j'y ai appris des choses formidablement enrichissantes sur le plan personnel et que j'y ai découvert des professeurs érudits, pour certains très attentionnés de surcroît, et des étudiants en perpétuelle action. J'ai appris récemment que j'avais validé mon année et que mon mémoire de M1 avait obtenu la note honorable de 15/20, note suffisante pour passer en M2. Et pourtant, je suis aujourd'hui de retour en région parisienne où j'effectue un service civique de 6 mois renouvelables en tant que chargé des projets culturels des Antennes Jeunes pour la Ligue de l'Enseignement. Mais que s'est-il passé ?

Ce Master a fini de me dégoûter des études supérieures. Je reviendrai dans le prochain article sur certains points que je n'ai pas abordé à propos de mes années de licence. Il s'agit d'éléments qui, tout au long de mon parcours universitaire, m'ont usé physiquement et psychologiquement. Mais ce master m'a en quelque sorte achevé, m'a ôté toute envie de poursuivre mes études : mon mémoire rendu (il y a de cela un mois), j'ai eu cette sensation bizarre d'avoir fait le tour de la question universitaire, d'avoir reçu tout ce que la fac pouvait m'apporter. Tout d'abord, j'ai pour habitude de dire depuis ces cinq dernières années que l'université et l'organisation, c'est pas vraiment ça. Mais l'université de Lille 3, UFR Humanités et Arts, département Arts de la scène... Problèmes de communications entre professeurs (donc quiproqui, donc tensions au sein du corps professoral, donc une formation qui s'éparpille), problèmes de communications entre étudiants, problèmes de communications de professeurs à étudiants, problèmes de salles, problèmes d'emploi du temps, problèmes d'examens, problèmes de notes, problèmes d'administration, problèmes, problèmes, problèmes... Ajoutons à cela une mésentente générale des professeurs avec Action Culture, le service d'actions culturelles de l'université. Ca semble anecdotique mais ça a été la source de nombre de crispations toute l'année durant. Un simple exemple... En arrivant à Lille 3 j'ai été ébloui : l'université dispose dans ses locaux d'une salle de théâtre « à disposition des étudiants et professeurs » en dehors de certains événements culturels majeurs. Oui, Action Culture met à disposition la salle, mais pas la régie. Toute l'année, nous avons suivi des ateliers de pratique du jeu scénique et de la mise en scène SANS ACCES A LA LUMIERE ! L'accès à la régie nous aurait servi, je ne sais pas, au hasard, à délimiter les différents espaces de jeu sur scène, à nous former sur la création lumière, enfin des choses totalement inutiles quoi ! Et bien que le problème semble exister depuis des années, personne ne fait rien.

Parlons maintenant de l'intitulé de mon master. Création et Etudes des Arts Contemporains, spécialité Pratique et pédagogie des arts de la scène. Je le disais tout à l'heure, le mot « pédagogie » a disparu de l'appellation courante de ma formation. C'est tout simplement parce que nous avions des cours de pratique et de théorie sur les arts de la scène, mais aucune mise ne relation concrète avec le monde ni les métiers de la culture. C'est dommage, rappelez-vous, c'est en majeure partie pour cette dimension « pédagogique » des arts de la scène que j'ai laissé tomber deux masters de qualité en études théâtrales. Ah c'est sur, j'ai enrichi ma culture générale, mais en sortant de ce M1 je n'ai pas plus de savoir-faire qu'en y entrant, ce qui est évidemment une gageure d'embauche en CDI à temps plein, nous le savons toutes et tous ! Parlons maintenant de la création, et je vais revenir à Action Culture dont il était question un peu plus haut. Le mot est tout de même le premier de l'intitulé de ce master. Et pourtant, on peut considérer que la création est loin d'être au premier plan dans ce master. Action Culture organise chaque année le Festival Interuniversitaire de Théâtre de Lille 3. Le principe est simple comme bonsoir : vous étudiez à Lille 3, vous vous êtes regroupés en compagnie ou en troupe, vous voulez monter un texte contemporain ? Alors soumettez un dossier de quelques pages à un jury d'éminents professionnels de la culture, et vous aurez peut-être la chance de jouer votre pièce pour ce festival. En apparence, c'est tip top ! En apparence seulement, parce qu'il faut obligatoirement monter le texte d'un auteur contemporain (donc encore vivant), ce qui veut dire deux choses : d'abord, acheter un maudit bouquin qui va peut-être vous coûter les yeux de la tête (c'est tout l'intérêt de cette règle qui participe au soutien de la création contemporaine et de l'édition française) ; ensuite et surtout mettre de côté vos éventuelles pulsions de dramaturge et vos envies de créer un spectacle, de son écriture à sa représentation sur scène (cela exclue d'ailleurs au passage l'écriture de plateau qui représente aujourd'hui une grande part de la création théâtrale). Pour résumer, pour participer à ce concours, il faut limiter sa pulsion créatrice à une pratique du théâtre consensuelle et dépassée. Certains de mes camarades ont tenté un passage en force en présentant une création (je veux dire, une écriture et une mise en scène collective et originale) : leur dossier n'a même pas été lu, leur démarche a été jugée inappropriée et a été décriée publiquement. Au-delà même de ce festival, le Master CEAC se décline en plusieurs spécialités que l'on peut résumer en très gros par : théâtre, danse, arts plastiques, arts visuels, musique et cinéma. Toute l'année durant, j'ai croisé des étudiants aux pratiques artistiques autres et aux projets autres lors de cours transversaux. Des cours de création collective où chacun met son art au service d'un projet commun ? Des cours sous forme de workshop où chacun et chacune présente son propre projet et tente de trouver une raisonnance de ce dernier dans celui des autres ? Non. Nos cours en commun étaient à 80% faits de cours magistraux tels que des cours d'esthétique ou d'anglais. Pour un Master qui choisit de mettre en avant la notion de création jusque dans son intitulé, j'ai constaté avec amertume que rien n'était fait pour la solliciter. La rencontre des disciplines artistiques entre elles est mise de côté. Les rares moments de pratique collective étaient bien sûr à l'initiative de certains professeurs.

 

Epilogue

Au vu de cette année de Maser, et en constatant l'échec cuisant de mes candidatures pour des postes en CDI à temps plein, j'ai décidé de prolonger ce que j'aime appeler la « parenthèse universitaire » sous une autre forme. Las de développer mon savoir et ma culture générale et soucieux de mon avenir proche dans une société occidentale au bord du gouffre sur tous les plans, j'ai décidé d'arrêter les frais, comme on dit, et de mettre les mains dans le cambouis, comme on dit aussi. J'ai postulé à des services civiques, j'ai été pris pour une période d'au moins 6 mois, probablement un an (il me faudra au moins ça j'imagine) et je change donc ma « parenthèse universitaire » en « parenthèse », tout court. J'ai tellement envie de faire, d'apprendre à faire, d'apprendre en faisant, que je m'investis comme un temps plein pour un poste à 24h/semaine dédommagé 550€/mois. Mais je ne vais pas trop rentrer dans les détails, le prochain article sera là pour cela : une analyse plus globale, plus générale du système universitaire et de ses conséquences, d'après mon expérience, que je juge utile de partager ici. Pour ne pas finir sur une pessimisme désastreux, je tiens tout de même à préciser que ces 5 années ont en grande partie fait de moi celui que je suis aujourd'hui. Elles m'ont permis de me donner goût à la lecture, de me rendre naturellement curieux des pratiques artistiques et culturelles ; elles m'ont poussé à écrire et à mettre plus ou moins en ordre les images qui couraient dans ma tête, elles m'ont fait découvrir et aimer Bernard-Marie Koltès, elles m'ont fait rencontrer des gens formidables du côté des étudiants comme des professeurs. Elles correspondent aussi à des périodes majeures de ma vie personnelle et sentimentale. C'est bateau à dire, mais au final je suis à la fois soulagé et soucieux de quitter la fac.

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March Hare

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